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Le 17 octobre, refusons la misère et les préjugés !

Le 17 octobre, c'est la journée mondiale du refus de la misère. Cette année, refusez la misère et les préjugés en vous faisant l'écho du livre «En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté. Comment ? En faisant suivre dans vos réseaux sociaux une idée reçue et son démenti le 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère. Choisissez parmi les 88 idées fausses regroupées dans l'ouvrage dont trois sont présentées ci-dessous.

Ce livre, qui démonte point par point 88 lieux communs véhiculés sur les pauvres et la pauvreté, a déjà réuni une cinquantaine d'associations, de syndicats, de libraires avec les Editions de l'Atelier et ATD Quart Monde. Vous pouvez agir vous aussi en vous procurant ce livre et en postant l'idée reçue de votre choix le 17 octobre ! A vos claviers !

Trois idées fausses extraites du livre

« Les pauvres font tout pour profiter au maximum des aides »

FAUX.

Au contraire, beaucoup ne sollicitent pas les aides auxquelles ils ont droit. Pour différentes raisons (volonté de ne pas dépendre de l'aide publique, complexité des démarches, manque d'information, souhait de ne pas être contrôlé...), une partie des personnes éligibles à différentes aides n'en font pas la demande. C'est ce qu'on appelle le non-recours. Les taux de non-recours sont les suivants : 50 % en moyenne pour le RSA (68 % pour le RSA activité, 35 % pour le RSA socle), 29 % pour la CMU complémentaire, 68 % pour le tarif première nécessité d'EDF, 62 % pour le tarif spécial solidarité de GDF, 50 à 70 % pour les tarifs sociaux dans les transports urbains.

« Les pauvres sont des fraudeurs »

FAUX.

Ils fraudent beaucoup moins que les autres. Il ne s'agit pas de nier la fraude aux prestations sociales, ni la nécessité de lutter contre elle. Mais elle est très faible par rapport aux autres types de fraudes - notamment la fraude fiscale -, auxquels les discours stigmatisants s'intéressent beaucoup moins. 60 millions d'euros de fraude au RSA en 2009 pour environ 2 millions de bénéficiaires, cela représente en moyenne 30 euros par personne et par an. « la fraude des pauvres est une pauvre fraude », estimait le Conseil d'Etat en février 2011.

En face des 4 milliards de fraude estimée aux prestations sociales, alignons les montants estimés des non-recours à ces mêmes prestations : 5,3 milliards pour le RSA, 4,7 milliards pour les prestations familiales et le logement, 828 millions pour l'allocation personnalisée d'autonomie (APA)..., soit au total environ 11 milliards « économisés » chaque année par l'Etat parce que, pour différentes raisons, une partie des personnes qui ont droit à ces prestations ne les sollicitent pas. Au bout du compte, malgré la fraude, l'Etat est donc gagnant d'environ 7 milliards d'euros par an !

« Les discours stigmatisants ont pour effet de culpabiliser les ayants droit, entraînant ainsi des non-recours et donc des non-dépenses », estime l'Odenore.

« Les pauvres ne paient pas d'impôts »

FAUX.

Ils participent comme les autres citoyens à la moitié des recettes fiscales de l'Etat. Si elles échappent à l'impôt sur le revenu, les personnes en situation de pauvreté paient comme les autres la TVA (48,30 % des recettes fiscales de l'Etat en 2010) et les taxes sur les alcools et le tabac (9,10 %). Le taux moyen d'imposition (impôts directs et indirects) des 10 % les moins riches est d'environ 40 %, alors que celui des 0,10 % les plus riches est d'environ 37 %. Celui des revenus moyens de 45 à 48 % (source Insee /www.revolutionfiscale.fr). Précisons que pour les plus hauts revenus, les taux réels d'imposition sont souvent très inférieurs aux taux affichés, à cause des niches fiscales. Grâce à elles, une partie des plus hauts revenus échappe à une part de l'imposition.

En finir avec les idées fausses sur les pauvres et la pauvreté

Une co-Editions de l'Atelier/Editions Quart Monde

192 pages - 5 EUR

Disponible chez votre libraire, en particulier chez ceux qui ont soutenu l'ouvrage :

Bruneteaux à Laon (02), Massena à Nice (06), Libellis à Narbonne (11), Siloe à Toulouse (31), Saint Dominique à Voreppe (38), La boîte de Pandore et les Arcades à Lons le Saulnier (39), Durance à Nantes (44), Sainte Famille à Agen (47), Siloe à Begrolles (49), Procure à Reims (51), Le Cep à Roubaix (59), Les Bons livres à Lourdes (65), Gutenberg à Strasbourg (69), Siloe à Lyon (69), Siloe à La Roche sur Yon (85), Procure à Boulogne (92)

Acheter en ligne, par exemple : http://siloe-librairies.com/

Une trentaine de partenaires ont rendu possible l'édition de cet ouvrage : des organismes parmi lesquels les Apprentis d'Auteuil, la Fédération des Centres sociaux, la CNAF, le Ministère de la Culture, l'Enseignement catholique, les syndicats CFDT, CFTC, CGT, FO, FSU, Unsa, les associations Emmaüs, La Cimade, le Secours catholique, le Secours populaire français, les MSA, les Scouts et Guides de France, l'Unaf, la Fédération de l'entraide protestante, le MRJC et Habitat et Humanisme.

http://www.editionsatelier.com/