Xxxxxx Xxxxxxx
xxxxxx xxxxxxx
40320 Buanes
à M. Xxxxxxxxx Xxxxxxx
GAEC xx xxxxx
40320 Buanes
Buanes, le 28 avril 2010
Lettre recommandée AR
Objet : Pulvérisation de produits phytosanitaires tout près d'une habitation.
Bonjour,
vous avez pulvérisé un produit phytosanitaire avec votre tracteur, une cuve et une rampe, le 26 avril 2010 au soir, alors que les vents (vents d'Est) allaient du champ vers l'habitation.
je confirme ma demande orale pour que vous me fournissiez les références exactes du produit phytosanitaire que vous avez pulvérisé sur la parcelle immédiatement contiguë à mon habitation. (Seule l'étroite route communale sépare le bord de cette parcelle par rapport à l'habitation).
Je souhaite également connaître la dilution utilisée, et les recommandations du fabricant.
Le produit a envahit l'air ambiant devant mon habitation et a pénétré à l'intérieur dans les pièces jusqu'aux chambres à coucher. Ce produit a provoqué de légères sensations de brûlure sur les muqueuses du nez, le haut des poumons et des maux de tête.
J'ai le droit de savoir quelles substances vous me contraignez à respirer, ainsi qu'à mes proches sans notre consentement et quels sont les risques encourus pour la santé.
Vous m'avez dit que je venais vous emmerder alors que vous avez bien voulu donner des chutes de bois scié et des grosses branches de haies destinées à la destruction.
Vous avez eu et vous avez toujours, ainsi que votre frère Xxxxxx Xxxxxxx, conseiller municipal, toute ma sincère reconnaissance pour le bois que vous avez eu la gentillesse de me fournir. Cependant, je ne peux, sous aucun prétexte, accepter une situation à risque concernant l'air que je respire. Situation qui ne s'est d'ailleurs jamais produite depuis 30 ans que je vis ici.
Je vous invite à reprendre votre bois, puisque vous considérez que je dois me taire devant le préjudice que je subis une nouvelle fois (Le ravinement du champ labouré et l'élargissement de l'entrée avec des buses, avaient provoqué des coulées de boues vers mon habitation et une inondation de mon pas de porte. Votre frère Xxxxxxxxx avait stoppé la poursuite du préjudice en creusant aussitôt qu'il a pu une tranchée visant à canaliser ces écoulements dans les fossés communaux). Votre bois est donc tenu à votre entière disposition pour vous être rendu. Les conditions dans lesquelles vous l'offrez ne me convenant plus.
Nous avons convenu, je crois, que face au problème phytosanitaire que je vous ai signalé, vous vous engagiez à faire tout votre possible pour éviter les nuisances.
Le Tursan est considéré par la Préfecture des Landes comme un zone de type Sévezo en raison des niveaux élevés de pesticides disséminés. Le Conseil général des Landes a engagé des actions précises face aux dangers que constituent ces produits dans le département. Le gouvernement agit également dans le cadre d'un programme. Il existe des réglementations précises et des principes de précautions à propos de l'utilisation des produits phytosanitaires au regard de la protection des populations, entre autres.
Suite à notre entretien, j'espère que vous confirmerez par les actes, le début d'entente que nous avons conclu ensemble pour des solutions acceptables.
Vous avez refusé de me fournir les informations sur les produits phytosanitaires utilisés. Je vous prie vivement de bien vouloir me les fournir.
Si une solution acceptable n'est pas possible à l'amiable, je procéderai alors autrement.
J'oublie votre menace « de me faire tomber la casquette » du fait que je suis venu vous signaler le préjudice que je subis.
Pour le cas où la santé des habitants du lieu se dégraderait suite à la respiration de ces substances inconnues que les sociétés multinationales de semences vous procurent et que vous pulvérisez à proximité de mon lieu de vie, je prend le soin d'établir la preuve (accusé de réception) que vous avez bien reçu ce courrier.
Je vous adresse, Monsieur Xxxxxxxxx Xxxxxxx, l'expression de mes meilleurs sentiments.
Xxxxxxxx Xxxxxxxxx