Pulvérisation de pesticides jusqu'au domicile d'habitants.

Épisode 3 : actes d'agression chimique caractérisés : il crache le morceau...

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Buanes ! Ton univers impitoyable...

champs

24 mai 2010
Le vent souffle d'Est en Ouest, le gars pulvérise dans le champ Est, vent en direction de la maison.
Le bord du champ est à 9 mètres du mur de l'habitation.

27 mai 2010
Le vent souffle d'Ouest en Est, le gars pulvérise sur le champ Ouest, vent en direction de la maison.
Le bord du champ est à 40 mètres de la porte d'entrée de l'habitation.

Pourquoi pas l'inverse ?

L'inverse aurait entraîné la pulvérisation en dehors de la maison ?
Il nous l'a dit, le 27 devant témoins : « Je me casse le cul sur mon tracteur pour payer des sans-emploi comme vous ! Vous n'avez jamais travaillé de votre vie ! »

Pure calomnie ! Il est très facile de faire la preuve du contraire !
De plus, il ignore que les sans-emploi sont invités à se tenir en recherche active d'emploi, sinon, ils seraient radiés du Pôle emploi. Il ignore le nombre d'annuités figurant sur les dossiers de retraite. Il ignore le CV de ces gens. Il n'a d'ailleurs jamais daigné parler avec eux. Par contre, il a intériorisé les ragots qu'on lui a débité depuis qu'il est tout petit enfant. Il s'est fait intoxiqué le mental.

Un sans-emploi dans la pire des postures, c'est-à-dire, en revenu de solidarité active, dit socle, survit désespéremment et coûte autour de 1,8 centimes d'euro à chaque landais par an.

violence armée grec

Supprimez cette élémentaire correction de l'injustice sociale, et vous avez l'explosion sociale, quasi instantanée. Et adieu le petit niveau de vie (certes en baisse) tranquille de ceux qui ont un emploi, et adieu la tranquillité des très riches, les vrais profiteurs qui détournent le financement d'emplois pour leur simple intérêt personnel et privé.

La rémunération de 1,6 millions d'euros annuels du PDG d'EDF (environ 133 emplois au SMIC), sans parler des plus-values des actionnaires (il vaut mieux qu'il n'en sache pas le montant, ni le nombre) ne lui donne envie que de pulvériser sur des sans-emploi.

Et s'il savait dans quel luxe vivent certains actionnaires des sociétés céréalières multinationales pendant que, lui, se casse le cul sur son tracteur...

Et la rémunération d'un joueur de foot... !

Et quand on lui demande si son exploitation agricole veut embaucher, bien entendu, il n'en est pas question. C'est l'attitude qu'ont beaucoup d'entreprises ou autres structures. Ils voudraient que les sans-emploi travaillent, mais trouvent normal que personne ne leur offre du boulot...

Ces gens savent regarder leurs propres compétences dans leur profession, avec fierté, mais ne savent pas voir celles des autres, ni l'utilité sociale des autres (même pas l'accumulation d'heures de bénévolat social qui ne sont jamais valorisées par personne).

Surtout dans des professions qui leur sont totalement étrangères (étrangères au monde agricole). On craint même que, dans leur esprit, les travailleurs de la pensée soient placés sous le rang des travailleurs des bras, qui ont pourtant, autant d'importance et de valeur les uns que les autres. Il est vrai que dans ce système de société, le travail des bras est aussi trop souvent et de plus en plus dévalorisé.

Ces comportements sont graves :

Même les sans-emploi ont les mêmes droits démocratiques que ceux qui ont encore la chance d'être pourvus d'un emploi. Et si l'exclusion économique était si enviable, pourquoi ont-ils une peur bleu d'y tomber dedans ?

epouvantail

Certes, dans la conjoncture, la pression sur une exploitation agricole est très forte. Beaucoup d'agriculteurs y ont déjà laissé des plumes. Ils étaient, eux, dans les rues, ce 27 mai 2010.

Si les prix des fournitures et autres charges continuent à augmenter, et le chiffre d'affaire d'une exploitation se met à diminuer, l'issue, c'est le dépôt de bilan. Grave cas de figure pour les exploitations endettées jusqu'au cou. Et après des années d'effort dans le travail des champs. L'image du mannequin des manifestants est explicite.

C'est déplorable ! On compatit. D'autant qu'on sait ce que c'est que se retrouver subitement sans emploi et quelle vie nous mènent les gens autour, pour ça.

Les responsables ne sont pas les sans-emploi, eux-mêmes victimes de la même mécanique économique ou d'une mécanique semblable. Mais pourquoi cet agriculteur-là n'était-il pas dans la rue pour exprimer son mécontentement comme ses collègues ? Ce 27 mai, au lieu de pulvériser sur des sans-emploi.

Ce serait une erreur extrêmement grave de se défouler sur des gens déjà les plus mal traités, comme le préconisent les tenants de l'extrême droite ou comme ceux-là l'ont fait par le passé. Ou comme le font de nos jours, dans ce pays, ceux de la part de qui, on ne s'y attendrait pas.

9 personnes ont voté extrême-droite à Buanes au 1er tour des récentes régionales. La colère peut mener au pire chez ceux qui ne prennent pas le temps de réfléchir. Citoyen-ne-s, attention au retour du monstre. Les plus ancien-ne-s, qui ont connu 1939-45 savent de quoi on parle...

Il ne reste plus qu'à agrapher une étoile jaune sur la poitrine des sans-emploi...! Caricature :

dessin caricatural

Il y a environ 27 autres actifs sans-emploi sur la commune. Non compris les retraités. Et pourquoi cet acharnement sur ceux-là ? Parce que ceux-là ne ferment pas leur gueule ? Et se mêlent encore de la vie sociale ? Et ça dérange un certain petit clan local  !

« Et si un ou deux petits malins, à l'abri, avaient monté la tête de cet agriculteur, pour le manipuler...? Le type en première ligne fait la besogne et se prend toutes les éclaboussures. Et les petits malins, derrière, se frottent les mains et rigolent. À l'abri ! »

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